Janvier 16 janvier : Entre Allemands perchés et Belges huilés
Nuit paisible au Domaine du Château du Lac, et au réveil, rencontre du troisième type avec un trio d’Allemands. L’un en camping-car, les deux autres (un couple) sur des vélos équipés comme des vaisseaux spatiaux : remorque, panneaux solaires… manque plus que le lance-flammes et on est dans Mad Max version écolo. Respect éternel pour ces aventuriers du bitume qui voyagent à la force du mollet !
Puis, c’est l’heure de prendre la route, direction l’Espagne, Marcel s’impatiente.
Passage de frontière et nous voilà chez nos voisins espagnolés, olé!
À 16h, on débarque à la finca de Jacques et Pascale, adorables Belges exilés et oléiculteurs passionnés. Ils nous accueillent sur leur superbe terrain rempli d’oliviers, de figuiers et de caroubiers et c’est la que nous garerons notre Marcel et passerons la nuit.
Côté météo : mitigée, mais un léger mieux. On note l’apparition timide d’un soleil qui tente une percée… courage, petit !



Vendredi 17 janvier : Oliviers, apocalypse et western spaghetti
Petit-déj’ dans Marcel avec Jacques, le proprio du terrain, qui s’invite pour une causette matinale. Sympa, mais Ginette, notre tyran de GPS, nous intime l’ordre de reprendre la route. On obéit (on n’a pas envie de la contrarier, c’est qu’elle a un fichu caractère la bestiole).
Direction Valence, en traversant des hectares d’oliviers à en avoir des crampes aux pupilles. Et puis, changement d’ambiance: à l’approche de la ville, le paysage prend des airs de fin du monde. L’inondation d’octobre a laissé derrière elle des carcasses de voitures et de camions et des montagnes de déchets. On ne peut même pas s’imaginer ce que cela a dû être…
On poursuit, direction Villarrobledo, en profitant des autoroutes gratuites (gloire à l’Espagne !). En fin d’après-midi, on débarque sur un spot désertique, tout au bout d’un chemin en terre qui nous conduit à des maisons en ruines, un ciel plombé à l’encre de Chine et un silence tellement absolu qu’on s’entend presque réfléchir. Une vraie scène de western… On s’attend à voir débarquer Clint Eastwood à chaque instant. Reste plus qu’à espérer que la nuit soit calme et que les fantômes de cowboys nous laissent dormir peinards.



Samedi 18 janvier – Entre lagons, oliviers et hypothermie contrôlée
Après une nuit finalement très correcte malgré un froid de canard (-3°C au réveil à l’extérieur, heureusement que notre Marcel est équipé d’un bon chauffage!), on quitte notre coin de Villarrobledo.
Direction le Parque Natural de las Lagunas de Ruidera ou nous avons demandé à Ginette de nous guider mais avant d’y accéder, on traverse des champs à perte de vue façon « on pourrait cultiver ici des pâtes pour accompagner toutes ces olives », c’est vraiment un truc de dingue toutes ces plantations d’oliviers, y’a pas tellement de variété dans le paysage…
On finit par atteindre les Lagunas de Ruidera qui nous offrent un spectacle naturel splendide.
Des lacs aux eaux turquoise, des roches blanches, des falaises rouges, on en prend plein les yeux malgré un froid polaire qui pique bien comme il faut!




Ensuite, cap sur Cordoue, en traversant l’intégralité du stock mondial d’oliviers. L’Espagne est le premier producteur d’huile d’olive et, vu la mer verte qui s’étale sous nos yeux, on comprend pourquoi. C’est beau, mais après 200 km d’oliviers, on commence à trouver ça monotone.
Pour la nuit, on joue à « trouve-moi-un-spot » et on finit dans un parc à Villafranca de Córdoba, entourés d’eucalyptus géants. Nuit tranquille, un seul autre camping-car.
Demain on va visiter Cordoba, aka Cordoue donc dodo tôt.
Météo : toujours frisquet, mais on sent le Sud se rapprocher, la fonte du glaçon est en cours.



