Samedi 22 février, on quitte les côtes portugaises pour s’enfoncer dans l’intérieur du pays, direction Monte Do Saraiva, en traversant des paysages vraiment magnifiques.
Relief vallonné, nature préservée, forêts d’eucalyptus et de chênes-lièges, mimosas en pleine floraison et minuscules villages tellement mignons qu’on s’attend à voir débarquer Blanche-Neige et ses sept potes.
On emprunte sur plusieurs kilomètres un chemin en terre raviné par les dernières pluies et on finit par arriver sur le terrain de Green Oaks, chez Marie, en plein cœur de l’Alentejo.
Seulement trois spots, planqués à bonne distance les uns des autres, en pleine nature.
Le notre? Une perle rare. Perché en haut d’une colline avec une vue à 360° sur la campagne alentour et juste en dessous, quelques étangs sauvages où des grenouilles jouent les Castafiores et de timides poules d’eau s’ébattent gaiement entre les roseaux.
La propriété est recouverte de chênes-lièges majestueux.
A ce sujet, j’en profite pour ouvrir une petite parenthèse, (la minute culturelle du jour!):
le Portugal est le roi du liège, avec des forêts immenses, notamment en Alentejo, où la récolte se fait à la main tous les 9 à 12 ans. Et une bonne partie de ce liège finit en bouchons pour des vins prestigieux, dont le très célèbre Dom Pérignon.
Voilà, je referme la parenthèse!







La nuit on a droit à un ciel où la voie lactée s’exhibe sans pudeur et à un concert privé de batraciens.
On pensait ne rester qu’une nuit mais au final on y restera 4 jours et pendant ces quelques jours perdus dans notre pampa loin de tout, le temps s’est écoulé paisiblement entre promenades à pied, petits plats cuisinés, un bon nettoyage de printemps pour notre Marcel et on a bullé, bref, le panard intégral!
Mercredi 26, on finit par se décider à lever le camp, non sans regret et on quitte notre spot de rêve.
Il est grand temps de s’occuper de notre linge qui commence sérieusement à tirer la tronche.
Direction Béja pour une mission lavage de fringues avec pour objectif de ne plus sentir le vieux chausson humide.
Une heure et quelques cycles de lavage et séchage plus tard, nos vêtements et nos draps sont propres, secs et sentent méga bon.
Tout frais (et fiers de l’être), on reprend la route jusqu’à Albergaria dos Fusos et son lac. On déniche un spot royal, au calme, parfait pour la nuit. Marcel approuve, Ginette se tait (pour une fois), on savoure.







Jeudi 27 février, debout aux aurores, il fait froid mais beau, alors on plie bagage fissa. On a repéré une fenêtre météo pour visiter Évora avant que la pluie ne vienne tout gâcher.
10h, Ginette nous gare fièrement et c’est parti pour la découverte de cette perle classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Vieilles pierres, charme fou et, cerise sur le pastel de nata, un carnaval d’écoliers en pleine effervescence!
Des centaines d’enfants déguisés, des profs en transe, des orchestres qui jouent à fond, on ne pouvait pas rêver mieux comme accueil!
Puis on visite la cathédrale et ses terrasses qui offrent une vue à couper le souffle sur l’ensemble de la ville (la blondasse ne fait pas trop la maligne, elle qui a le vertige même perchée sur un escabeau).
Pour résumer, on a adoré l’atmosphère paisible d’Évora, ses ruelles, son côté un peu décrépi juste ce qu’il faut pour conserver son charme d’antan, bref, c’est un coup de cœur total.
















Mais les météorologues avaient raison. En début d’après-midi, la pluie débarque et nous contraint à retrouver Marcel.
Ni une ni deux, on file en direction de l’océan en espérant y trouver une météo plus clémente.
Fatigués, on trouve un spot sympa près des salines de Rio Maior pour passer la nuit.
Vendredi 28, pluie incessante toute la matinée.
On voulait rejoindre Nazaré et ses vagues aussi monstrueuses que célèbres mais la blondasse étudie la météo marine et les conditions de surf ne semblent pas au top, donc il n’y aura pas forcément beaucoup de spectacle et on décide de rester un jour de plus à Rio Maior.
L’après-midi la météo s’améliore et le soleil nous fait même l’honneur de sa chaude présence.
On enfile les godasses et partons à la découverte des Salinas da Fonte da Bica, assez uniques et ne ressemblant à aucune autre, parce qu’elles sont les seules situées à l’intérieur du Portugal et sont considérées comme une merveille de la nature, la mer étant à plus de 30 kilomètres!
Malheureusement à cette époque il n’y a pas grand chose à voir puisque l’activité des sauniers commence au mois de mai mais c’est tout de même intéressant à visiter.
Ensuite on fait une jolie marche au milieu des forêts d’eucalyptus (manque plus que quelques koalas pour qu’on se croit vraiment de retour en Australie).





Samedi 1er mars, on part visiter le village fortifié de Óbidos dont l’histoire est très riche. Ville dont l’origine remonte aux Romains au Vème siècle puis occupée par les Maures du VIIIème au XIIème siècle, jusqu’à leur expulsion en 1148 par Alfonso Enriques.
L’état de conservation des murailles est incroyable, les étroites ruelles sont adorables, on s’y balade un petit moment avant de retourner à notre spot des Salinas de Rio Maior pour la nuit.
Demain Marcel prend la direction de Peniche et Nazaré et la blondasse en frémit d’excitation….








