Nous voici arrivés en Provence. Pas celle des clichés figés sur carte postale, non. Celle qui vit, qui respire, qui sent bon la garrigue, l’huile d’olive et la tapenade. Le Verdon, ses gorges vertigineuses et ses falaises qui oscillent entre 250 et 700 mètres de haut — le plus grand canyon d’Europe, rien que ça. Le lac de Sainte-Croix, avec ses eaux turquoise uniques, presque irréelles. Les Alpes-de-Haute-Provence, le Plateau de Valensole et ses célèbres champs de lavande, les petits bleds du Haut-Var, typiques et photogéniques à souhait. Le ciel presque toujours bleu, les forêts d’oliviers et de pins parasol, l’accent chantant des habitants, les parties de pétanque avec la casquette bien vissée sur la tête… Tout y est. On se croirait dans un film de Pagnol.
Régusse : des moulins et Michel
Régusse, avec ses deux moulins fièrement dressés sur leur colline, presque trop parfaits pour être vrais. On aurait dit une déco de crèche. Sauf que dedans, en guise du petit Jésus, y’avait Michel. Notre ami, notre repère, notre Provençal d’adoption, qui nous a accueillis comme toujours : avec un grand sourire, du rosé bien frais et une assiette de trucs à tartiner. Rhaaa, on l’aime notre Michel !






Villecroze : la surprise troglodytique
Villecroze, accroché à sa falaise, avec ses grottes troglodytiques et sa cascade qui tombe du plus haut, en plein cœur du village. Une vraie surprise. On a adoré.











Tourtour : coquet, perché, attachant
Tourtour, perché comme un vieux sage, un brin coquet, mais avec une vraie âme. On y mange bien, on y flâne encore mieux, et c’est franchement joli. La blondasse s’est même imaginée ouvrir son atelier de poterie… mais quand elle a vu le prix de l’immobilier, l’idée s’est vite évaporée !








Saint-Jurs : coup de cœur perché
Et puis il y a Saint-Jurs où on a bien failli acheter une maison ! Un petit village accroché tout en haut, à 900 mètres d’altitude — le plus haut du coin, pour ceux qui aiment les superlatifs — avec une vue à tomber et un calme qui force à respirer autrement. Même le BG s’est surpris à faire de la méditation, sans encens et sans bol tibétain ! La blondasse en a profité pour faire une belle rando jusqu’au col, histoire d’éliminer quelques calories et d’avoir meilleure conscience…







Gourdon : le nid d’aigle et les Parisiens perdus
Gourdon, perché tel une sentinelle sur son éperon rocheux à plus de 750 m d’altitude, surnommé « le nid d’aigle », offre un panorama de dingue jusqu’à la mer Méditerranée, entre Nice et le massif de l’Estérel. On peut même y apercevoir la Corse par temps clair ! Nous, on a vu des chèvres… et un couple de Parisiens perdus. C’était déjà pas mal.




Banon : bouquin, fromage et culpabilité
Banon, magnifique village à la douceur de vivre typique de la Provence. Son célèbre fromage de chèvre enveloppé dans une feuille de châtaignier est une merveille gastronomique… Crotte ! La blondasse a de nouveau mauvaise conscience !
Et puis il y a « Le Bleuet », la plus grande librairie indépendante de France hors des villes : plus de 1500 m² de littérature. On y est entrés juste pour jeter un coup d’œil rapide, on en est ressortis 4h plus tard avec 3 kg de bouquins et un marque-ta-page collector.









Simiane-la-Rotonde : trop tôt pour la lavande
Simiane-la-Rotonde, ce village de caractère perché sur son lit de lavande. On y était un peu tôt, elle n’était pas encore fleurie, mais on imagine qu’en été, ça doit être encore plus charmant. Le village est situé entre les massifs du Mont Ventoux, du Luberon et de Lure.

L’Abbaye de Valsaintes : roses et permaculture
Non loin de Simiane se trouve l’Abbaye de Valsaintes et ses jardins remarquables où nous avons flâné toute une après-midi. Une collection de plus de 500 variétés de roses, des plantes adaptées à la sécheresse comme au froid mordant (l’abbaye est à 600 m d’altitude), et un potager en permaculture. Un lieu unique et un peu sauvage, comme on les aime.




Plateau d’Albion : missiles, méditation et bronzette
Saint-Christol et le Plateau d’Albion. Trois jours près de la chapelle Notre-Dame de Lamaron, perchée à plus de 1100 m d’altitude. Entre randos (la blondasse rêve de rentrer dans son bikini léopard cet été… c’est pas gagné, mais l’espoir fait vivre) et séances de bronzage, on a adoré le calme du coin.
Petit détail historique : de 1971 à 1996, le plateau abritait des missiles nucléaires. Aujourd’hui, tout est démantelé, mais on a quand même croisé un régiment de légionnaires en pleine séance d’entraînement. Pas franchement rassurés d’aller faire pipi derrière les troncs d’arbres…















Conclusion
Tous ces villages perchés, ces moulins, ces fromages, ces pissaladières et ces petits rosés bien frais nous en ont mis plein les mirettes (et un peu plein le bide aussi). Ils se laissent découvrir sans chichi, sans guide du Routard, sans influenceuse perchée en robe blanche sur un champ de lavande photoshopé.
Chacun a sa petite musique, sa personnalité, ses secrets bien gardés. Et ils nous ont tous charmés. Sans exception.
Mais ce qu’on a préféré dans tout ça ? Revoir nos familles, et surtout notre Lola, la star incontestée du fan club.
Maintenant, cap au nord. Finie l’huile d’olive, bonjour le beurre demi-sel: on file en Bretagne retrouver notre cadette, nos amis… et probablement une crêpe ou deux. À suivre !








